Lutter contre la procrastination (et enfin la vaincre) !

« Ça attendra demain pour l’optimisation de mes fiches produits », « je vais plutôt préparer mes commandes aujourd’hui, on verra plus tard pour la compta… ». Vous vous reconnaissez dans ces phrases ?

La tendance à procrastiner touche beaucoup de monde. 

Lorsque vous remettez à plus tard votre repassage, ce n’est pas dramatique. Mais lorsque vous différez des tâches importantes, comme payer l’hébergeur de votre site web, cela peut vous causer du tort.

Alors, comment lutter contre la procrastination afin d’être plus efficace et de limiter les conséquences négatives ? Je vous propose de voir en détail comment fonctionne la procrastination afin de mieux la vaincre grâce à 11 méthodes.  

Avant d’aller plus loin pensez à vous inscrire à la BlackBox et développer vos ventes.

Inscrivez-vous à la blackbox

SOMMAIRE :

La procrastination, qu’est-ce que c’est ?

Procrastination : définition

Le dictionnaire Larousse donne la définition suivante de la procrastination : « tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain. »

Cette mauvaise habitude de remettre les choses à plus tard s’applique principalement aux tâches jugées comme fastidieuses, ennuyeuses ou trop difficiles. Il peut s’agir d’activités sportives, de corvées ménagères, tâches administratives ou liées à votre travail.

Toutefois, parmi ces dernières se trouvent parfois des tâches importantes. C’est là que la procrastination peut devenir un réel problème, notamment sur le plan de votre vie professionnelle.

Effectuer les choses essentielles à la dernière minute, voire en retard :

  • est un facteur de stress ;
  • vous empêche de travailler sereinement (sentiment d’être en permanence débordé) ;
  • peut vous faire passer pour le « fainéant de service » auprès de vos collaborateurs, supérieurs hiérarchiques, clients, etc.

Selon une enquête de l’institut Odoxa (réalisée en 2019), 85 % des Français reconnaissent procrastiner. D’ailleurs, la procrastination est un défaut tellement commun qu’elle a même sa journée mondiale, tous les 25 mars.

Parmi les procrastinateurs, 60 % remettent à plus tard leurs séances de sport tandis que 24 % ont tendance à procrastiner au travail.

Les personnes qui remettent les choses au lendemain sont généralement conscientes que ce défaut peut leur causer du tort (65 %), mais seulement 22 % des sondés déclarent réussir à lutter contre la procrastination.

Il faut dire que notre environnement ne nous aide pas !

Selon Diane Ballonad Rolland, auteure d’un livre sur le sujet, la procrastination aurait augmenté de 300 % à 400 % en 40 ans. En cause ? La multiplication des sources de distraction (télévision, téléphone, Internet…).

Quelles différences entre le procrastinateur et le fainéant ?

Il faut toutefois noter que le procrastinateur chronique n’a rien d’un fainéant !

Une personne paresseuse aura tendance à ne pas effectuer les tâches qui lui incombent, uniquement dans le but de ne rien faire. De son côté, le procrastinateur va plutôt remplacer une tâche importante par une ou plusieurs tâches secondaires qu’il estime plus facile à réaliser. 

Il travaille donc énormément, mais pas sur ce qu’il est supposé faire en priorité. 

Les différentes causes de la procrastination

La procrastination n’est pas une maladie. Il s’agit plutôt d’un comportement (une mauvaise habitude donc) que l’on va développer avec le temps.

Les raisons pour lesquelles nous procrastinons sont nombreuses, et peuvent varier en fonction des tâches à réaliser.

Dans une étude menée sur la procrastination auprès des employés de la Shahrekord University of Medical Sciences, 7 facteurs de procrastination sur le lieu de travail ont été identifiés (Source : Boldaji MK et al. Int J Res Med Sci. 2015 Jul;3(7):1657-1661) :

  1. Le perfectionnisme : vous ne souhaitez pas vous lancer dans une tâche si vous n’êtes pas certain que le résultat sera à la hauteur de vos attentes.
  2. Le syndrome de la dernière minute : vous attendez le dernier moment, car vous pensez travailler plus efficacement sous la pression.
  3. Le manque de motivation : la tâche que vous devez réaliser ne vous inspire pas, vous la remettez donc à plus tard.
  4. La peur de l’échec : vous préférez différer l’exécution d’une tâche, car vous redoutez les conséquences en cas de raté.
  5. Le manque de compétence : vous ne savez pas (ou pensez ne pas savoir) comment réaliser cette tâche, donc vous procrastinez.
  6. La résistance ou la rébellion : vous êtes contre l’idée même de faire cette tâche, vous la remettez à plus tard par défi envers la personne qui vous l’a confiée.
  7. Le manque d’organisation : vous différez une action, car vous en faites passer d’autres en priorité.

💡 L’organisation est votre talon d’Achille ? Cet article devrait vous aider : S’organiser au travail : 10 conseils (et outils) pour des journées efficaces

À savoir : perfectionnisme, peur de l’échec et manque de compétence ont parfois une source commune : le manque d’estime de soi ou de confiance. 

Lutter contre la procrastination : 11 conseils et méthodes

1. Identifiez quelles sont les tâches / les moments où vous procrastinez

Comprendre votre « profil de procrastinateur », vous aidera à mettre en place la ou les solutions les plus adaptées. 

Si vous différez vos tâches par perfectionnisme ou parce que vous avez peur d’échouer, vous devrez peut-être effectuer un travail de fond sur votre confiance en vous. 

En revanche, si vous manquez de compétences, c’est sans doute qu’il est temps de vous former davantage.

Par exemple, si vous avez remarqué que vous remettez toujours à plus tard les actions d’optimisation de votre site, peut-être avez-vous besoin d’une formation en SEO pour gagner en confiance dans ce domaine ?

Lorsque vous procrastinez par manque de motivation, il faut savoir s’il s’agit d’un sentiment :

  • chronique, auquel cas vous devrez vous interroger sur la manière de donner une nouvelle impulsion à votre carrière ;
  • qui ne concerne qu’un certain type de tâches, et dans ce cas il faudra trouver un moyen de rendre leur exécution plus agréable.

Bref, vous l’aurez compris : comprendre la cause de la procrastination est déjà un premier pas vers la « guérison ».

2. Déterminez les moments où vous êtes le plus productif

Nous avons tous un rythme biologique qui nous est propre (notre chronotype). Certaines personnes sont plutôt du matin et d’autres du soir.

Aller contre ce rythme naturel peut conduire à la démotivation ou à la fatigue, qui sont des sources indéniables de procrastination.

Si vous avez tendance à être plus efficace entre 9 heures et midi par exemple, c’est durant ce créneau qui vous devrez programmer les tâches que vous avez pour habitude de remettre à plus tard. 

L’objectif étant d’être dans les meilleures dispositions possible pour effectuer les actions qui vous demanderont le plus d’énergie ou de concentration.

Évitez par exemple de planifier des tâches ennuyeuses juste avant ou après un repas… La faim et la digestion ne sont pas vos alliées ! 

3. Priorisez et planifiez vos actions

Pour arrêter de procrastiner, vous pouvez coucher sur papier les tâches à faire et les planifier. Si vous avez tendance à remettre les choses à plus tard, les noter simplement dans votre agenda ne sera sans doute pas suffisant.

Commencez par indiquer un ordre de priorité à vos tâches. Pour cela, vous pouvez vous aider de la matrice de priorisation d’Eisenhower détaillée dans cet article : Définir ses priorités : conseils et outils pour mieux prioriser.

Ensuite, planifiez-les en respectant l’ordre de priorité que vous aurez déterminé et, chaque jour, listez les tâches que vous devez effectuer. 

Si vous avez tendance à procrastiner par manque d’organisation, pensez à définir une durée ou une plage horaire pour chaque tâche de votre to-do list

Lorsque le temps alloué à une tâche est écoulé, passez à la suivante, et ce même si vous n’avez pas terminé. Cela vous permettra de mieux vous rendre compte de la durée nécessaire à l’exécution de vos actions et vous aidera à gagner en efficacité.

Attention : la planification peut vite devenir, elle aussi, une source de procrastination. Alors ne tombez pas dans le piège. Programmer ses actions c’est bien, les réaliser c’est mieux ! 

4. Testez la « tactique du salami »

Avez-vous déjà essayé de dévorer un salami en entier ? Cela ne doit pas être très digeste…

Sauf si vous le découpez en tranches très fines que vous mangez petit à petit.

La tactique du salami est, à l’origine, une méthode de négociation qui consiste à discuter d’un accord point par point jusqu’à trouver un consensus sur l’ensemble des clauses. 

Vous pouvez utiliser la même technique pour venir à bout des tâches que vous avez l’habitude de différer.

Analysez chaque action dans son ensemble et voyez si vous pouvez la diviser en sous-tâches « plus digestes ». Par exemple, plutôt que de travailler pendant 3 heures à l’optimisation de l’ensemble de vos meta descriptions, divisez cela en 3 sessions d’une heure (ou même 6 sessions de 30 minutes si besoin). 

Vous accomplirez plus de choses en vous concentrant sur une action, ne serait-ce qu’une heure, plutôt que de ne pas vous y mettre du tout. C’est une méthode qui pourra vous être d’un grand secours si vous procrastinez surtout par manque de motivation.

5. Essayez de rendre les tâches moins fastidieuses

Encore un conseil si c’est la motivation qui vous fait défaut : trouvez un moyen de rendre vos tâches moins ennuyeuses.

Reprenons notre exemple des meta descriptions… Qu’est-ce qui pourrait rendre ce travail plus agréable ? 

Vous pouvez envisager :

  • d’écouter de la musique entraînante (si cela ne vous déconcentre pas) ;
  • de travailler depuis un nouvel environnement (à la terrasse d’un café par exemple) ;
  • de diffuser des huiles essentielles relaxantes… 

À chacun de trouver les petits détails qui rendront chaque tâche un peu moins contraignante.

6. Supprimez les sources de distraction

Vous devez vous occuper de votre SAV, mais préférez faire une partie de Candy Crush ? Vous recherchiez les coordonnées de votre fournisseur et, sans comprendre comment, vous avez fini par lire un article Wikipédia sur l’estivation des tortues ? (Oui, je sais : j’exagère un peu 🐢 😅)

Entre les jeux, les applis, les sites d’information ou de divertissement : nous avons quotidiennement accès à des sources infinies de distraction. 

Pour les procrastinateurs, les outils numériques peuvent être un véritable piège… ou une partie de la solution !

Plutôt que d’utiliser votre Smartphone pour scroller votre fil Facebook, servez-vous-en pour mobiliser votre attention

Vous pouvez pour cela installer des applications telles que Focus-to-Do, un timer configuré pour la méthode Pomodoro. Les bloqueurs de notifications, comme Freedom,  vous seront également d’une aide précieuse pour ne pas être dérangé pendant que vous êtes concentré sur une tâche

7. Mettez en place une routine de passage à l’action

Pour vous aider à vaincre la procrastination, il est important de remplacer les mauvaises habitudes par de meilleures. Pour cela, les spécialistes de la productivité recommandent de mettre en place une routine que vous suivrez avant de vous mettre au travail.

L’important, c’est que celle-ci débute par un déclencheur (un « starter ») qui vous mette dans de bonnes dispositions pour vous concentrer.

Typiquement, si vous interrompez ou différez parfois vos tâches parce que vous avez besoin de boire un café, votre routine pourrait être la suivante :

  • je me fais couler un bon café (starter) ;
  • j’allume mon ordinateur ;
  • je me sers mon café et je me prépare un verre d’eau ;
  • je pose ma tasse de café et mon verre d’eau sur mon bureau ;
  • je m’installe et commence à travailler.

Ainsi, vous aurez tout à portée de main et n’aurez plus d’excuse pour procrastiner 😉 De plus, en effectuant cette routine chaque jour, votre cerveau va l’associer avec le début de votre session de travail et sera conditionné pour passer à l’action.

8. Commencez par le plus contraignant

Rappelez-vous, lorsque vous étiez enfant : deux stratégies s’offraient à vous au moment des repas. Soit, commencer par les frites et garder les haricots verts pour la fin (au risque que cela vous laisse un goût amer). Ou commencer par les haricots et finir avec les frites pour apprécier davantage la fin de votre repas.

Avec les tâches ennuyeuses, c’est pareil.

On a tendance à procrastiner davantage pour les actions que nous considérons comme fastidieuses ou compliquées (les haricots). Du coup, on préfère parfois débuter sa journée avec des actions plus plaisantes (les frites), histoire de « se mettre en jambes ».

Le souci, c’est qu’ensuite vous n’avez plus assez de motivation ou de temps, pour faire les tâches qui vous déplaisent… Alors vous les remettez au lendemain.

Or, commencer par le plus dur, bien que cela soit déplaisant, possède un double avantage : 

  • vous vous y mettez au moment où votre capacité de travail et de concentration est à son maximum (vous êtes donc plus efficace) ;
  • et cela vous permet de continuer votre journée sans stress avec des tâches que vous appréciez.

9. Concentrez-vous sur une seule tâche à la fois

Lorsque vous vous lancez dans une tâche, consacrez-y toute votre attention. Si vous êtes en train de faire votre déclaration de TVA par exemple, ne cédez pas à la tentation de répondre à l’email que vous venez de recevoir.

En effet, en consultant cet email, vous risquez de vous laisser entraîner vers une autre tâche, puis encore une autre… sans jamais revenir sur votre déclaration. 

Ce conseil vient compléter le point n° 6 sur les sources de distraction. Si vous désactivez vos notifications, vous réussirez plus facilement à vous consacrer à une seule tâche.

10. Analysez votre « utilisation du temps »

Parfois, un « électrochoc » est nécessaire pour se rendre compte des effets néfastes de la procrastination

Je vous recommande donc d’utiliser un logiciel, tel que TogglTrack pour décortiquer votre temps de travail. Vous pouvez par exemple lancer l’enregistreur lorsque vous travaillez sur la tâche que vous aviez prévue de faire, et le couper dès que vous faites autre chose (une tâche non-prioritaire ou non-planifiée). 

À la fin de la journée, regardez combien de temps vous avez effectivement travaillé sur les actions que vous aviez programmées.

Deux heures ? Une heure ? Moins ? Les chiffres ne vous mentiront pas… Et ils vous pousseront peut-être à ajuster le tir le lendemain !

11. Récompensez-vous !

Vous avez réussi à vaincre la procrastination et à réaliser cette tâche qui vous rebutait tant ?

Bravo !

Pensez à vous récompenser. Votre cerveau a besoin d’associer ce succès à quelque chose d’agréable pour pouvoir renouveler l’effort plus facilement la prochaine fois.

Accordez-vous une pause de 10 minutes pour faire ce que vous aimez (manger un morceau de chocolat, passer un coup de fil à un ami, regarder une vidéo YouTube…). 

C’est fait ? Alors vous êtes prêt à passer à la tâche suivante.

N’oubliez pas : la lutte contre la procrastination est un combat de tous les jours. Grâce aux méthodes proposées dans cet article, vous avez à votre disposition tout un arsenal pour la vaincre. À vous de jouer ! 💪

Et si vous voulez aller plus loin je vous invite à découvrir ma formation dédiée à la productivité : la boussole.

Subscribe
Recevoir un email pour
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments